Les tribulations de Lau en Chine

Pour notre dernier jour, nous partons à Fuli, petite ville apparemment très jolie et authentique, située à 15minen bus de Yangshuo. Le bus nous dépose dans une rue totalement quelconque et les gens nous regardent un peu étonnés…nous maudissons le Lonely pour ses conseils !! Finalement, au hasard de notre promenade, nous passons devant un marché (j’épargne aux âmes sensibles les photos de chiens dans la casserole) et nous tombons sur la rue que nous cherchions : celle des éventails faits et décorés manuellement !

Ensuite, balade le long du fleuve, en direction de Yangshuo. Nous avons alors l’occasion d’assister à des scènes de vie quotidienne lors de la traversée de champs et de village : une bonne bouffée d’air frais et d’authenticité avant le retour à Shanghai !

Je ne pouvais pas imaginer clôturer ces vacances sans quelques photos de nourriture aux goûts et couleurs... exotiques!!

De nombreuses personnes nous ont conseillé de faire la randonnée de 4-5h entre Yangdi et Xinping (qui se trouvent au bord du fleuve, au Nord de Yangshuo). Donc nous voilà parti en bus pour Yangdi et dès que nous posons pied sur la grève une cohorte d’au moins 30 femmes se jette sur nous, nous proposant des babioles ou un « bambou tour ». Nous refusons car nous voulons marcher !! Mais là, commences les difficultés car l’on sait qu’il va nous falloir traverser 3 fois le fleuve, or les prix pour le premier passage sont très élevés (et qui sait quels seront les 2 autres, car en Chine, tout est permis…). Nous décidons  alors de faire la descente en bambou.

Arrivés à Xinping, nous partons explorer un peu les environs et nous perdre dans les pics karstiques environnant (en réalité, nous cherchions le village des pêcheurs, que nous n’avons jamais trouvé… ;) )

Départ pour Yangshuo le 24 nov. C’est une ville au Sud de Guilin, connue pour ses paysages composés de pic karstiques, qui font penser à la baie d’Along…

Nous décidons de louer des vélos le lendemain pour aller jusqu’au pont de Dragon Noir : c’est un paysage prenant…

Puis nous nous lançons (sans aucun plan) sur une route en terre, espérant à un moment retrouver le chemin de Yangshuo. Nous passons par des petits villages, des plantations d’agrumes et nous atterrissons dans un restaurant providentiel, où nous déjeunons avec vue sur la plaine…

Nous regagnons ensuite tranquillement Yangshuo, où nous voulons tester le restaurant français "Levôtre": l'entrée étant décevante et la déco un peu opressante, nous décidons de partir manger ailleurs (notamment quelques desserts: crumble, cheese cake: ça fait du bien!!)

Aujourd’hui, c’est randonnée de Ping’An à Dazhai en passant par les rizières : le temps est agréable et ensoleillé et le petit-déj se compose de nouilles au riz (plat traditionnel de la région, consommé autant le matin qu’à midi !).

Nous nous faisons un peu harceler par les femmes Yao sur notre chemin, qui veulent absolument nous faire manger chez elles, ce qui est légèrement énervant à la longue, surtout quand on leur demande notre chemin et que certaines font exprès de ne pas comprendre…

Le soir, nous nous retrouvons tous autour d’une petite bière (pas plus, car pour retrouver notre auberge, il faut descendre quelques bonnes dizaines de marches au moyen d’une lampe torche car à partir de 20h, il n’y a plus aucun éclairage dans le village !)

Départ pour les Rizières du Dos du Dragon au Nord de Guilin. La minorité ethnique qui habite ici s’appelle « Yao », dont les femmes sont connues notamment pour leurs magnifiques cheveux (qu’elles proposent de prendre en photo…contre rémunération bien sûr !). Nous déjeunons dans un petit restaurant dans la ville de Ping’An où nous resterons 2 nuits dans un chalet typique. Au menu : aubergines, potirons, nouilles de riz et « bambou rice » : délicieux !

Puis, nous nous promenons un peu dans les rizières : le paysage est époustouflant et sur le chemin nous mangeons quelques baies (à la couleur framboise mais au goût plus proche de celui de la mûre)

Ping’An est un petit village qui combine développement touristique (beaucoup de boutiques, multiplication de logements) et authenticité dans la façon de vivre des habitants (construction des maisons, vie dans les rizières…).

Le dimanche, malgré un temps un peu brumeux, nous décidons de louer des vélos et de suivre les recommandations du Lonely qui indique une belle promenade pour rejoindre une petite ville située au Nord de Guilin. Ce fut un échec cuisant ! Trop de pollution, le paysage (enfin, si on peut appeler ça un paysage) est celui d’une banlieue industrielle… nous abandonnons l’idée et nous nous promenons un peu dans Guilin. La découverte de la journée : le riz cuit dans une cassolette, délicieux bien que pimenté si l’on a la main un peu lourder sur les accompagnements (PA en fera malheureusement les frais…)

Avec Marine, Pa et Alex nous arrivons à Guilin le soir et décidons de nous promener un peu : les rues du centre ville sont pleines de monde : certains chinois se représentent sur une scène improvisée pour la soirée près de la rue piétonne où se trouvent tous les restos et bars. Parallèlement, le bord du fleuve est joliment illuminé et incite à la promenade.

Notre prochaine étape après Lijiang aurait dû être Shaxi. Pour y arriver, nous devons prendre 2 bus et le premier étant sensé durer 40min… or il s’est avéré durer 2h30 ! Et 2h30 dans un van avec 20 personnes où le ¼ fume et où l’on ne peut quasiment pas ouvrir les fenêtres de peur de mourir de froid, c’est juste horrible !! Donc, nous décidons de zapper l’étape Shaxi et de partir directement pour Dali. Conclusion : Départ à 8h du matin pour une arrivée à 15h de l’aprèm, niveau rentabilité assez nul…

Bref, la ville est réputée pour être un point de chute des baroudeurs qui veulent faire des randonnées dans le Cang Shan (montagne bordant Dali) ou du vélo autour du lac Er Hai (mais vu la route, nous décidons d’oublier cette solution car nous ne voulons pas encore mourir écrasées et nous avons déjà eut notre dose « poumons intoxiqués »). La ville est assez animée et se divise entre quartier chinois et quartier pour étrangers. Nous finissons d’ailleurs dans une boulangerie/pâtisserie tenue par une allemande (Bakery 88, qui deviendra d’ailleurs notre QG) : que ça fait du bien de renouer avec le sucré !!

Le lendemain, départ pour Cang Shan, avec une petite ascension de la montagne (après avoir pris un petit déjeuner à la Bakery 88 !). Sur notre chemin nous voyons de nombreuses tombes de la minorité dominante dans cette région: les Bai. L’auberge où nous dormons est très sympathique et le soir, nous dinons tous ensemble (j’ai d’ailleurs pu aller en cuisine pour aider pour la préparation des plats !). Etant donné qu’il n’y a pas d’électricité, nous sommes éclairés à la bougie et réchauffés par un gros poêlon… Cela fait quand même étrange de dormir dans une chambre où, lorsque l’on parle, nous faisons de la buée…

Le lendemain, nous décidons de redescendre, mais pas par la voie « téléphérique ». Or, personne n’est capable de nous indiquer clairement le chemin (là, déjà, nous aurions dû nous méfier…). Bref, on trouve quelque chose qui y ressemble et alors que nous pensions mettre 1h, nous avons mis 3h30 !! Il nous a fallu traverser la rivière au moins 5 fois (avec enlèvement des chaussures, glissage sur les pierres remplies de vase… je me suis fais mal au pied, Alex a failli tomber dans un ravin… la totale, sur un chemin vraiment très dangereux !!).

Après l’effort, quelques images du réconfort avec, au menu, des baozi aux champignons, des "on ne sait pas quoi" pimenté et quelques douceurs...

Un grand merci à Alex pour cette super semaine! Remplie de paysages, sport et bien sûr...de clins d'oeils gastronomiques!

Prochaine étape: du 20 au 28, Guilin! Avec Marine et PA qui viennent s'ajouter à nous! :)

Dans l’après-midi du 9 novembre, nous décidons de partir pour Lijiang (petite ville très réputée dans le Yunnan, très prisée des touristes). Pour cela, nous empruntons la route cette fois… où nous restons bloquées bien 20 min car ils sont tout simplement en train de la construire devant nous ! Puis nous attendons 1h30 le chauffeur du mini-van (vive les plans galère !) mais heureusement que 2 chinoises sont avec nous pour nous expliquer ce qui se passe. Une fois arrivé, nous comprenons combien le réseau des mini-vans est extrêmement bien organisé : nous prenons et déposons au moins 6 personnes différentes en 2h, que le chauffeur à l’air, à chaque fois, de bien connaître !

Le lendemain, promenade dans Lijiang, où il ne manque pas de folklore… entre attrape touristes et authenticité. La ville est agréable car parsemée de canaux et très fleurie. A partir du moment où l’on évite les touristes, pas de soucis ! Ce jour là était plutôt sous le signe du repos (j'étais un peu malade) avec un petit massage chinois en prime!

Niveau gastronomie, on nous avait venté le baba de Lijiang, qui se mange salé ou sucré, frit et…très lourd ! La nourriture peut être très colorée et la viande à la broche à la côte ! Il y avait aussi des limaces frites, mais nous avons été petites joueuses... :( Nous restons également un peu sceptique quant à la nourriture: les femmes lavent les légumes dans l'eau des canaux, là où les mères font faire leurs besoins aux enfants...

Nous voici lancées dans les Gorges du Saut du Tigre pour 2 jours de rando ! Les paysages sont très variés (plaine, sous-bois, villages…) : c’est vraiment magnifique, surtout avec le beau soleil que nous avons eut ! Atteindre le sommet se mérite… nous avons rencontré une mamie que nous avons doublé dans la montée, mais qui n’a pas tardé à nous rattraper et à nous mettre bien 15min dans les jambes ! Une petite leçon apprise : « doucement, mais sûrement ». Après 7h de marche, nous profitons de la fin du jour sur la terrasse de notre auberge, le « Half Way ».

Reparties de bonheur le lendemain et là, nous croisons des chevaux, des chèvres ; devons passer des cascades… et surtout, nous petit-déjeunons avec une vue assez exceptionnelle... Puis, parce que nous pensions ne pas avoir assez transpirées, nous décidons de faire encore une petite marche et descendons dans les Gorges du Saut du Tigre, pour nous rapprocher du fleuve… la descente est longue et raide, alors la montée… nous pensons à notre chère mamie pour l’affronter !